Développement responsable

Alliance nouvelles voies – DURABILITÉ – création de milieux humides

Les efforts déployés par l’industrie canadienne des sables bitumineux pour réduire son empreinte écologique ont permis de réaliser des travaux d’importance mondiale visant à réduire l’impact de ses activités sur l’air, l’eau et le sol, et à soutenir la biodiversité dans la forêt boréale de l’Alberta.

L’industrie aspire à devenir un chef de file mondial en matière de gestion de l’environnement.

Voici un exemple des travaux en cours de réalisation par les entreprises de l’Alliance nouvelles voies : le traitement des eaux pour garantir la durabilité des nouveaux milieux humides.

Nous pouvons reconstituer des milieux humides

Le titulaire d’une chaire de recherche à l’Université de Calgary prodiguera bientôt aux entreprises d’exploitation des sables bitumineux des indicateurs pour mesurer le succès de leur remise en état des milieux humides. Jan Ciborowski, un éminent spécialiste des zones humides, passionné par la résolution de grandes questions environnementales, est titulaire de la Chaire de recherche industrielle NSERC-COSIA en remise en état des milieux humides des mines de sables bitumineux. La création de la Chaire a été rendue possible grâce à un partenariat entre le Natural Sciences and Engineering Research Council of Canada (NSERC) et la COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies.

Dans le cadre du programme de la Chaire, M. Ciborowski se penche sur la question suivante : Comment savoir si un milieu humide reconstitué par l’industrie sera durable à long terme?

Les milieux humides, nombreux dans le nord de l’Alberta, sont des écosystèmes distincts inondés d’eau. Les recherches de M. Ciborowski portent sur les répercussions de l’utilisation par l’être humain d’un paysage sur la végétation, les poissons, les invertébrés, comme les insectes et les vers, et sur l’impact de tous ces facteurs sur la chaîne alimentaire naturelle. Au cours des 20 années qu’il a consacrées à l’étude des milieux humides de l’Alberta, M. Ciborowski a pu mettre au point de nouveaux indicateurs biologiques permettant de mesurer le succès de la remise en état des terres.

« La communauté scientifique qui étudie la région des sables bitumineux a beaucoup appris au fil des ans sur la façon dont les zones humides se forment et se comportent dans un paysage remis en état », explique M. Ciborowski. « Nous en avons appris suffisamment pour que les entreprises puissent commencer à reconstituer des milieux humides de grande envergure sur les terres perturbées des sites d’exploitation minière. »

« Maintenant que les zones humides ont quatre ou cinq ans, elles ont l’air de vraiment bien aller. Elles sont luxuriantes, vertes et remplies de vie sauvage. Mais il n’existe pas de cadre ou de standard que nous pouvons utiliser pour évaluer les jeunes milieux humides artificiels et prédire leur succès à venir. » C’est ce manque de connaissances que M. Ciborowski et son équipe sont en train de combler grâce au programme novateur à grande échelle de cette Chaire de recherche d’une durée de cinq ans.

M. Ciborowski et son équipe analyseront, par exemple, si le paysage est complètement plat ou s’il reste irrégulier, ce qui permet de varier les habitats. Ils examineront également si l’eau présente est saisonnière ou permanente ainsi que sa qualité – si l’eau est douce ou salée, par exemple. Ils peuvent évaluer la santé écologique de divers milieux humides, notamment en prélevant des échantillons d’organismes aquatiques, en étudiant le développement de la végétation et en observant les espèces d’oiseaux.

« Nous nous intéressons particulièrement au biote, c’est-à-dire à la vie animale et végétale présente dans un habitat particulier à un moment donné, et à ce que cela révèle de la région », explique M. Ciborowski. « Par exemple, pourquoi trouve-t-on des canards dans cette zone particulière du milieu humide? C’est parce que les caractéristiques naturelles nécessaires à leur survie y sont présentes. »

L’équipe de M. Ciborowski comprend un certain nombre de spécialistes, ainsi que des étudiants de premier, deuxième et troisième cycles et des postdoctorants, dont certains ont effectué des prélèvements dans une centaine de milieux humides au cours de plusieurs étés consécutifs. « Nous avons toujours intégré des étudiants dans les équipes de terrain et nous leur avons donné la chance d’apprendre en côtoyant des chercheurs associés aux entreprises », précise M. Ciborowski. « C’est l’occasion de former les personnes hautement qualifiées dont l’industrie a besoin et de développer la prochaine génération d’experts en matière de remise en état des terres. »

La forêt boréale canadienne couvre 40 % de l’ensemble de la superficie du pays et s’étend au-delà de ses frontières pour venir ceinturer la sphère terrestre. Les outils mis au point dans le cadre du programme de cette Chaire pourraient largement servir à d’autres industries canadiennes situées dans la région boréale, comme le secteur des pâtes et papiers, et éventuellement aux industries présentes dans d’autres pays.

Découvrez en plus sur les efforts déployés par les membres de l’Alliance nouvelles voies pour favoriser un développement responsable de l’industrie des sables bitumineux.