À propos des sables bitumineux

Découvrez ce qui distingue les sables bitumineux de l’Alberta.

L’Alberta compte trois zones de gisements primaires :

  • Rivière-la-paix
  • Athabasca
  • Cold Lake

Les sables bitumineux de l’Alberta sont connus depuis des centaines d’années, bien avant que ces terres ne soient connues sous le nom d’Alberta. Les Premières Nations mélangeaient l’huile lourde connue sous le nom de bitume avec de la résine d’épinette pour imperméabiliser leurs canots.

L’exploitation commerciale des sables bitumineux de l’Alberta n’a commencé qu’en 1967. Cela s’explique en grande partie par le fait que les qualités qui ont rendu le bitume idéal pour imperméabiliser les canots — il est épais et visqueux — le rendent difficile à extraire du sol.

Quelques faits sur le bitume

L’Alberta possède 10 % des réserves mondiales de pétrole, essentiellement de bitume. Ce pétrole brut de qualité inférieure est si épais qu’il est presque solide à température ambiante (un peu comme de la mélasse froide). Pour compliquer encore les choses, le bitume se trouve naturellement dans un mélange de sable, d’argile ou d’autres minéraux et d’eau. Cela signifie que les techniques de forage traditionnelles ne peuvent pas être utilisées pour extraire le bitume.

Au cours du XXe siècle, de nombreuses recherches ont été menées sur les moyens de récupérer le bitume. Une percée a eu lieu en 1929 lorsque le docteur Karl Clark, de l’Université de l’Alberta, a reçu un brevet pour une méthode de séparation utilisant de l’eau chaude et des agents chimiques.

Le sable, l’eau et l’argile issus de l’exploitation minière sont déposés dans des bassins de stockage temporaires. Ces bassins de résidus nous permettent de récupérer jusqu’à 90 % de l’eau de traitement et de la réutiliser dans les exploitations.

Extraire le bitume du sol

L’innovation de Clark a servi de base au drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV), la technologie utilisée pour l’extraction in situ. Il s’agit d’une technologie essentielle, car environ 80 % des sables bitumineux se trouvent dans les profondeurs du sous-sol. Ces gisements de bitume sont extraits à l’aide de la vapeur et de deux puits. De la vapeur est injectée dans le premier puits, ce qui chauffe le réservoir souterrain, de sorte que le bitume devient moins épais et s’écoule vers le second puits. Il est ensuite pompé à la surface pour y être traité.

Les sables bitumineux peuvent également être exploités à ciel ouvert lorsque les gisements sont plus proches de la surface. C’est le cas d’environ 3 % des sables bitumineux de l’Alberta. Les opérations minières utilisent des pelles hydrauliques et électriques pour extraire le minerai du sol. Il est ensuite transporté dans de gros camions jusqu’à un concasseur. Une fois le minerai réduit en petits morceaux, de l’eau chaude est utilisée pour séparer le bitume du sable, de l’argile et de l’eau. Enfin, le bitume est envoyé dans une usine de traitement.

Minimiser les impacts

Le sable, l’eau et l’argile issus de l’exploitation minière sont déposés dans des bassins de stockage temporaires. Ces bassins de résidus nous permettent de récupérer jusqu’à 90 % de l’eau de traitement et de la réutiliser dans les exploitations. Une fois que le sable et l’argile se sont déposés dans les bassins, ils sont stockés et utilisés lorsque les terres sont prêtes à être remises en état.

Cette remise en état s’effectue également sur les sites in situ (la Loi oblige tous les producteurs de sables bitumineux à remettre les sites perturbés dans leur état naturel une fois que les activités d’exploitation cessent). En minimisant l’utilisation des terres et en remettant en état les terres perturbées, l’industrie réduit son impact. Depuis 1967, la superficie totale de la forêt boréale perturbée par l’exploitation des sables bitumineux ne représente que 0,2 % de la forêt boréale canadienne. L’empreinte actuelle de l’exploitation minière active est d’environ 1 030 km2, soit une superficie légèrement supérieure à celle de la ville de Calgary.

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