L’industrie et les gouvernements doivent montrer aux travailleuses et aux travailleurs quelle sera leur place dans un avenir carboneutre », affirme un dirigeant syndical.

« L’industrie et les gouvernements doivent mieux faire pour expliquer aux travailleuses et aux travailleurs qu’un secteur pétrolier et gazier décarbonisé se traduira par plus d’emplois durables, et pas moins », déclare le directeur exécutif des Syndicats des métiers de la construction du Canada.

« L’industrie et les gouvernements doivent mieux faire pour expliquer aux travailleuses et aux travailleurs qu’un secteur pétrolier et gazier décarbonisé se traduira par plus d’emplois durables à l’avenir, et pas moins », déclare le dirigeant de l’un des plus importants syndicats de main-d’œuvre qualifiée du Canada.

Sean Strickland, directeur exécutif des Syndicats des métiers de la construction du Canada (SMCC), estime que la main-d’œuvre qualifiée, soit plus de 600 000 membres du SMCC, doit être informée des nouvelles opportunités qui s’offriront à elle sur la voie de la carboneutralité grâce à l’Alliance nouvelles voies et à d’autres plans transformateurs de réduction des émissions.

M. Strickland pense que les jeunes travailleuses et travailleurs, désireux d’une meilleure protection de l’environnement, peuvent être attirés par l’industrie si elle parvient à les convaincre qu’elle dispose d’un plan de décarbonisation réaliste, ambitieux et réalisable.

« Nous devons mieux expliquer aux travailleuses et aux travailleurs de la construction et aux employés du secteur pétrolier et gazier que cette transition, si nous la gérons correctement, assurera un avenir bien plus prometteur et créera plus d’emplois qu’il en existe aujourd’hui », a déclaré M. Strickland.

« Nous devons apporter, dans la mesure du possible, plus de certitude quant à l’avenir. Cela signifie que les dirigeants politiques et les entreprises comme celles qui composent l’Alliance nouvelles voies doivent prendre les devants et communiquer ce qui est fait pour atteindre la carboneutralité, ainsi que les types d’emplois qui s’offriront à vous. » 

M. Strickland, qui a récemment rencontré des représentants de l’Alliance nouvelles voies et ses entreprises membres, a déclaré que le projet de captage et stockage du carbone (CSC) proposé par l’Alliance, qui devrait employer jusqu’à 35 000 travailleuses et travailleurs pendant la phase de construction, est très stimulant pour les 14 syndicats affiliés au SMCC répartis d’un bout à l’autre du Canada.

« Ce projet est extrêmement intéressant à plus d’un titre, qu’il s’agisse de possibilités économiques telles que de diversifier nos membres en offrant davantage de possibilités d’emploi aux Canadiens autochtones et à d’autres groupes non traditionnels sous-représentés, comme la communauté LGBTQ+. »

« Nous avons vraiment besoin de développer et de diversifier notre industrie. Un projet comme celui-ci est transformateur pour notre industrie et pour nos métiers de demain. »

L’Alliance nouvelles voies et ses entreprises membres – Canadian Natural, Cenovus Energy, ConocoPhillips Canada, Impériale, MEG Energy et Suncor Energy – collaborent à la réalisation d’un projet de réseau de stockage et captage du carbone (CSC) qui serait l’un des plus importants au monde.

Ce réseau serait en mesure de transporter le CO2 capté dans plus de 20 installations d’exploitation des sables bitumineux jusqu’à un centre situé dans la région de Cold Lake, où il serait stocké en permanence sous terre en toute sécurité.

Ce projet réalisable en plusieurs étapes devrait permettre, d’ici 2030, de réduire de 10 à 12 millions de tonnes par année les émissions nettes de CO2 provenant de l’exploitation de plusieurs installations de sables bitumineux. Cela représente environ la moitié de l’objectif global de l’Alliance nouvelles voies, qui est de réduire de 22 millions de tonnes par an ses émissions de portées 1 et 2 d’ici la fin de la décennie.

« Il s’agit également d’une transformation pour le Canada. Si l’on considère la dynamique mondiale de réduction du carbone et le prix de l’émission de carbone au Canada, la question est de savoir comment soutenir cette fantastique industrie d’ici, cette ressource incroyable que nous possédons, et la faire évoluer vers un environnement carboneutre », a-t-il déclaré. 

« C’est un sacré défi, mais c’en est un que nous devons relever en tant que Canadiennes et Canadiens, et nous sommes vraiment heureux de prendre part à la conversation avec l’Alliance nouvelles voies et ses partenaires pour concrétiser ce projet. »

Sur les 60 000 membres du SMCC en Alberta, M. Strickland estime que 50 000 d’entre eux travaillent dans l’industrie pétrolière et gazière. 

Il reconnaît que beaucoup de travailleuses et de travailleurs associent le mot carboneutralité à une diminution du nombre d’emplois, ce qui peut leur faire peur. 

« Ces gens appartiennent à la classe moyenne et ont de bons emplois bien rémunérés. Il est donc important pour nous de continuer à renforcer ce partenariat à mesure que nous progressons et d’aider les travailleuses et les travailleurs ainsi que les familles de la classe moyenne à conserver leurs moyens de subsistance et leur qualité de vie dans le cadre de notre transition vers une énergie, un pétrole et un gaz 2.0.

« Nous ne sommes pas insensibles à la réalité des changements climatiques et à la nécessité de réduire les émissions de carbone. Nous le comprenons. Nous devons le faire. » 

« Notre position est de savoir comment gérer cette situation de manière à maintenir le partenariat que nous avons avec l’industrie pétrolière et gazière, et à préserver au mieux les emplois existants, tout en gérant la transition vers les technologies de demain afin qu’aucune travailleuse ni aucun travailleur ne soient laissés pour compte. »

Le président de l’Alliance nouvelles voies, Kendall Dilling, estime qu’il est essentiel que l’industrie entame dès maintenant des discussions avec les syndicats et le secteur de la construction à propos du projet de l’Alliance nouvelles voies, même si la construction de celui-ci pourrait prendre encore trois ans. 

Afin de s’assurer qu’il y ait suffisamment de main-d’œuvre qualifiée pour ce projet d’envergure et qu’il soit réalisé de façon ordonnée, il faut que ces discussions commencent dès maintenant.

« Il y a ici un rapprochement naturel incroyable », a déclaré M. Dilling. « Ce que nous proposons de faire est un projet de décarbonisation massif qui nécessite beaucoup de monde. »

« Il est tout à fait logique que nous travaillions ensemble et que nous nous engagions très tôt dans cette voie. »  

Pour M. Strickland, il s’agit d’une occasion à ne pas manquer.  

« Nous devons nous activer et mettre en place les réglementations nécessaires. Nous devons faire ces investissements et envoyer des signaux forts aux travailleuses et aux travailleurs du Canada, ainsi qu’au marché international pour leur montrer que nous prenons cette question au sérieux. »  

« Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion. Les enjeux sont trop importants. »

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