Développement responsable

Un émetteur radio pour venir à la rescousse du crapaud du Canada

Afin de gérer les répercussions de ses activités d’exploitation au lac Horizon, dans le nord-est de l’Alberta, Canadian Natural déploie un programme de pointe destiné à la surveillance et à la relocalisation de la population de crapauds du Canada.

Cet amphibien, aussi connu sous le nom de crapaud du Dakota, est le plus petit crapaud de l’Alberta et mesure entre 37 et 75 mm (environ 2,95 po) de long. Il vit généralement dans les vallées fluviales ou sur le rivage sableux de certains lacs.

Au lac Horizon, on peut l’apercevoir dans les carrières de sable de l’entreprise, près des morts-terrains. Le sable joue un rôle essentiel dans la vie de ce batracien, puisqu’il vient s’y enfouir l’hiver pour échapper au gel durant son hibernation.

Mais depuis les années 1980, sa population est en déclin dans de nombreuses régions de la province, y compris celles où l’activité humaine est moins présente.

Récemment, l’Alberta Endangered Species Conservation Committee (ESCC) [comité de conservation des espèces en péril de l’Alberta] a inscrit le crapaud du Canada sur la liste des espèces menacées en raison du manque d’études publiées à son sujet. En effet, aucun programme officiel de recherche à grande échelle n’a été mis sur pied jusqu’ici pour recenser sa population. Les données démographiques le concernant sont donc restreintes.

En collaboration avec les membres de la COSIA, l’équipe responsable des projets environnementaux de Canadian Natural s’est alors attelée à définir les approches les plus efficaces pour mener à bien ce travail de recherche essentiel.

C’est ainsi que le programme de remise en état a donné lieu à la création d’un étang et que l’équipe est désormais en mesure de suivre les déplacements des crapauds pour mieux comprendre leurs habitudes.

« Les données recueillies dans le cadre de ce programme de recherche vont non seulement nous permettre d’en savoir plus sur la répartition de cette espèce menacée, mais aussi éclairer notre mode de gestion de sa population au lac Horizon et sur nos autres sites d’exploitation », explique Jamie-Lynn Greter, coordinatrice environnementale chez Canadian Natural.

Pour que le processus de relocalisation se déroule de façon optimale, l’équipe environnementale se doit de procéder par étapes. En effet, avant d’être déplacé, chaque crapaud est photographié. Puis, si sa taille le permet, on l’équipe d’un émetteur radio ayant l’apparence d’un petit sac à dos, conçu pour suivre ses mouvements sur une courte période.

À ce jour, l’équipe a relocalisé 211 crapauds et équipé 34 d’entre eux d’émetteurs radio. Une fois les amphibiens relâchés, il devient alors possible de suivre leurs déplacements et d’étudier la superficie de leur habitat.

« Tous les étudiants et étudiantes en biologie de la conservation rêvent de se voir confier un tel projet. C’est en effet l’occasion de travailler directement avec les acteurs de l’industrie pour continuer à étoffer notre connaissance des espèces menacées et à enrichir la science de la conservation », s’enthousiasme Jamie-Lynn Greter.

Avant l’hiver, l’équipe a retiré les émetteurs de tous les crapauds qui en avaient été équipés. Cependant, d’autres études sont d’ores et déjà prévues pour vérifier le succès du programme de relocalisation et évaluer la pertinence de l’instauration de nouvelles mesures de protection de l’espèce et de son habitat.