Développement responsable

Alliance nouvelles voies – DURABILITÉ – remise en état

Les efforts déployés par l’industrie canadienne des sables bitumineux pour réduire son empreinte écologique ont permis de réaliser des travaux d’importance mondiale visant à réduire l’impact de ses activités sur l’air, l’eau et le sol, et à soutenir la biodiversité dans la forêt boréale de l’Alberta.

L’industrie aspire à devenir un chef de file mondial en matière de gestion de l’environnement.

Voici un exemple des travaux en cours de réalisation par les entreprises de l’Alliance nouvelles voies : remise en état des terres forestières.

Que faut-il pour que de nouvelles forêts poussent?

L’écologiste Simon Landhäusser a passé sa carrière à explorer des questions complexes, notamment sur la manière dont les forêts se régénèrent naturellement après une perturbation et sur la meilleure façon de remettre en état des terres qui ont été affectées par l’activité humaine. Il s’est particulièrement intéressé à la manière dont une forêt nouvellement plantée pousse et prend de l’expansion au fil du temps. « Quand il est question de remise en état des terres, nous voulons savoir si ces forêts sont suffisamment résistantes pour se remettre des futurs incendies, tempêtes de vent et autres perturbations », affirme M. Landhäusser, professeur au département des ressources renouvelables.

« Pour ce faire, nous devons comprendre des facteurs comme la capacité des arbres à prendre racine et à croître, la façon dont ils utilisent l’eau et les autres ressources disponibles, et la manière dont ils se régénèrent en cas de sécheresse ou d’autres perturbations naturelles. Si les arbres et les forêts ne résistent pas à ces événements, il est possible que nos efforts soient vains et que nous perdions notre temps et notre argent dans la remise en état des terres, car il faudrait alors réaménager ces forêts en repartant de zéro. »

Il s’agit de questions importantes pour l’industrie des sables bitumineux, en particulier pour le secteur minier, qui investit des millions de dollars dans la remise en état des terres perturbées par ses activités. La réglementation impose aux producteurs de remettre en état les terres perturbées pour en faire des habitats naturels autonomes, mais les membres de l’Alliance nouvelles voies s’efforcent d’aller au-delà de ces normes et de trouver des moyens plus efficaces d’atteindre leurs objectifs. Des pratiques exemplaires, comme des semis de bonne qualité, garantissent un meilleur taux de survie et améliorent ainsi les chances de voir pousser des arbres et des forêts jusqu’à leur maturité.

Réunir des esprits brillants

De vastes programmes de recherche universitaire tels que la Chaire de recherche industrielle CRSNG Capital Power-Oilsands en remise en état des terrains forestiers, dirigée par M. Landhäusser à l’Université de l’Alberta, s’avèrent essentiels dans le cadre de ces efforts. Ils rassemblent des spécialistes de différentes disciplines – pédologues, chimistes, hydrologues, ingénieurs et autres – pour réaliser les travaux scientifiques sous-jacents. « Personne ne possède toutes les connaissances. Nous devons donc trouver des spécialistes pour chaque discipline dont nous avons besoin », explique M. Landhäusser. « Mieux comprendre le problème permet de dégager des solutions potentielles et d’élaborer des stratégies pour y parvenir. Mais il faut du temps pour que ce type de recherche fondamentale se traduise par des techniques pratiques de remise en état sur le terrain. Des années, en fait. »

Le programme de recherche sur la remise en état des terres a précédé la création de COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies, mais les membres de l’Alliance ont collaboré étroitement aux travaux de recherche de M. Landhäusser – et ont officiellement soutenu le programme de la Chaire – au cours des 11 dernières années. Ils ont mis à la disposition des étudiants des sites pour les travaux de terrain et leur ont offert la possibilité d’y participer, formant ainsi la prochaine génération d’employés de l’industrie, d’entreprises d’experts-conseils, du gouvernement, du monde universitaire et des organisations non gouvernementales. Plus de 50 étudiants de premier et deuxième cycles sont passés par le programme au cours des cinq dernières années seulement.

« Cette chaire est le fruit d’une véritable collaboration. L’industrie a été très impliquée dès le début », souligne M. Landhäusser. « Les membres de l’Alliance nouvelles voies et les autres partenaires ont compris que nous devions d’abord faire de la recherche fondamentale pour répondre à nos questions pratiques. Dans le domaine de la remise en état des terres, la réponse n’est jamais aussi simple qu’un “oui” ou un “non”. Lorsqu’il s’agit d’écosystèmes, il faut mener des recherches pendant de nombreuses années pour comprendre les résultats, car les travaux doivent se dérouler au cours de plusieurs saisons de croissance. »

Des années de recherche fondamentale

Lorsque le programme de la Chaire a été lancé en 2009, la recherche était centrée sur le peuplier faux-tremble, une espèce d’arbre boréal importante dans la région des sables bitumineux. À l’époque, on ne savait pas grand-chose de ce dont les semis de tremble avaient besoin pour s’enraciner rapidement, prospérer et former un couvert forestier. Si bien que les entreprises hésitaient à les planter.

M. Landhäusser est l’un des rares spécialistes de l’écologie du tremble et, sous sa direction, le programme a permis de répondre à des questions telles que : À quoi doit ressembler un plant lorsqu’il sort de la pépinière? Où et quand est-il préférable de le planter? A-t-il besoin d’engrais pour pousser ou pouvons-nous produire des semis qui n’ont pas besoin d’engrais?

D’importants progrès ont été réalisés dans le développement de semis de tremble de meilleure qualité, et le taux de survie a depuis augmenté de manière significative sur les sites remis en état. Après les cinq premières années, le programme a élaboré des protocoles de culture pour le peuplier faux-tremble qui sont désormais utilisés dans les pépinières partout au Canada.

Créer un écosystème résilient

« Mon objectif pour les nouvelles forêts est qu’elles deviennent aussi naturelles que possible, avec un sous-bois bien implanté et diversifié », explique M. Landhäusser. « Pour moi, une forêt réussie est une forêt résiliente, qui fonctionne parfaitement et dont les cycles du carbone, des nutriments et de l’eau sont bien établis, ce qui permet d’aider les animaux et les êtres humains : des fleurs pour les pollinisateurs, des baies pour les ours et autres animaux, et des graines pour l’alimentation et la régénération. »

« Il s’agit vraiment de transposer la recherche dans le monde réel et de fournir des données scientifiques qui éclaireront les pratiques de remise en état des terres, afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles », ajoute-t-il. « Voilà pourquoi l’industrie des sables bitumineux se réjouit de la mise en place de programmes de recherche de grande envergure et à multiples facettes comme ceux-ci. Cela les place en position de tête dans leur domaine et leur offre les moyens de réussir leurs projets de remise en état des terres.

« La forêt boréale est un écosystème complexe et nos programmes de recherche universitaire à long terme contribuent à fournir les données scientifiques fondamentales qui orientent les pratiques de remise en état des terres dans cette région », déclare Jack O’Neill, directeur des terres à COSIA. « Les membres de l’Alliance nouvelles voies s’efforcent d’exploiter les sables bitumineux de manière durable et de veiller à ce que la forêt boréale reste un écosystème sain et fonctionnel pour les générations à venir. »

Découvrez en plus sur les efforts déployés par les membres de l’Alliance nouvelles voies pour favoriser un développement responsable de l’industrie des sables bitumineux.