Alliance nouvelles voies – DURABILITÉ – traitement des résidus
Les efforts déployés par l’industrie canadienne des sables bitumineux pour réduire son empreinte écologique ont permis de réaliser des travaux d’importance mondiale visant à réduire l’impact de ses activités sur l’air, l’eau et le sol, et à soutenir la biodiversité dans la forêt boréale de l’Alberta.
L’industrie aspire à devenir un chef de file mondial en matière de gestion de l’environnement.
Voici un exemple des travaux en cours de réalisation par les entreprises de l’Alliance nouvelles voies : le traitement des résidus.
L’argile, un défi de taille
Heather Kaminsky se passionne pour l’argile, et son objectif professionnel est de relever l’un des défis les plus complexes posés par l’exploitation des sables bitumineux. Ingénieure en matériaux, Mme Kaminsky est titulaire de la Chaire de recherche industrielle dans les collèges (CRIC) du CRSNG en gestion des résidus de sables bitumineux au Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies, est l’un des partenaires de recherche. « D’ici 2030, je souhaite que nous disposions d’une solution commune pour la gestion de l’argile dans les résidus. J’estime qu’il est possible d’y parvenir d’ici là », affirme-t-elle.
Ces connaissances aideront l’industrie à améliorer le bilan environnemental de l’énergie utilisée quotidiennement par la population canadienne. Elles pourraient également avoir des applications d’envergure internationale. « La gestion des résidus représente un défi pour bien des industries minières partout sur la planète », ajoute Mme Kaminsky.
L’argile est une composante problématique des résidus fluides fins, c’est-à-dire les matières argileuses et sablonneuses mélangées à de l’eau qui subsistent après l’exploitation des sables bitumineux. Ce mélange est stocké dans des bassins de décantation des résidus où l’argile et le sable se déposent avec le temps, tandis que l’eau remonte à la surface. La majeure partie de l’eau est ensuite réutilisée dans le processus d’extraction.
La clé de la collaboration
Mme Kaminsky travaille avec des collègues du NAIT et de l’industrie afin d’améliorer la durabilité environnementale de l’industrie des sables bitumineux en menant des recherches, en testant des idées novatrices et en les mettant en pratique. « Pour trouver des solutions, il est très important de réunir autour de la table des personnes dont les expertises et les perspectives diffèrent », dit-elle.
En ce qui concerne les résidus, l’objectif final est d’en éliminer l’eau et les minéraux restants en quantité suffisante de sorte qu’ils deviennent suffisamment solides pour permettre la remise en état des terres. Toutefois, de par sa nature, l’argile ralentit la séparation des solides de l’eau et empêche les résidus de se fusionner rapidement – cela peut prendre des années. L’industrie cherche des moyens innovants d’accélérer ce processus de consolidation afin de pouvoir remettre les terres en état plus rapidement et rétablir plus promptement l’habitat naturel des sites perturbés.
Les entreprises membres de l’Alliance nouvelles voies se sont associées au NAIT pour chercher des solutions permettant de relever ce type de défi. « La consistance des résidus fluides fins dans le bassin de décantation est comparable à celle du lait au chocolat », explique Mme Kaminsky. « À l’heure actuelle, la technologie et les procédés offerts sur le marché peuvent leur donner la consistance d’un pouding au chocolat, mais ce n’est généralement pas suffisant pour la remise en état des terres. Nous devons plutôt leur donner la consistance d’une tablette de chocolat. »
En concevant une meilleure méthode de mesure de la consolidation, les travaux de Mme Kaminsky comblent une importante lacune et permettent de mieux comprendre la gestion des résidus. « Nous utilisons tous des critères de référence différents », affirme-t-elle. « D’un point de vue technique, qu’est-ce qui constitue un “bon” critère? Nous devons nous entendre sur un point de référence et des outils communs. »
Découvrez-en plus sur les efforts déployés par les membres de l’Alliance nouvelles voies pour favoriser un développement responsable de l’industrie des sables bitumineux.
