Développement responsable

Alliance nouvelles voies – Faire la distinction entre ce qui est naturel et ce qui ne l’est pas

Les efforts déployés par l’industrie canadienne des sables bitumineux pour réduire son empreinte écologique ont permis de réaliser des travaux d’importance mondiale visant à réduire l’impact de ses activités sur l’air, l’eau et le sol, et à soutenir la biodiversité dans la forêt boréale de l’Alberta. 

L’industrie aspire à devenir un chef de file mondial en matière de gestion de l’environnement. 

Voici un exemple des travaux en cours de réalisation par les entreprises de l’Alliance nouvelles voies : la surveillance environnementale. 

Faire la distinction entre ce qui est naturel et ce qui ne l’est pas 

Lorsqu’il s’agit d’évaluer les risques de contamination de l’environnement liés à l’exploitation des ressources, William Shotyk estime qu’il est important de comprendre la science qui sous-tend les données. M. Shotyk, géochimiste, a passé 30 ans à étudier les changements chimiques à la surface de la Terre, en particulier ceux des oligoéléments, un groupe d’éléments naturels que l’on trouve en infime quantité partout sur la planète.  

Ces éléments, parmi lesquels figurent le plomb, l’arsenic et le mercure, se retrouvent de façon naturelle dans les roches, les sols, les lacs, les rivières et les eaux souterraines. Ils sont également présents dans les plantes, les animaux et les êtres humains, et certains d’entre eux, comme le cuivre et le zinc, ont une valeur nutritionnelle essentielle à la vie. « Les oligoéléments sont aussi appelés éléments traces parce qu’ils existent en très petites quantités. Ils sont problématiques pour les organismes vivants uniquement lorsque quelque chose fait en sorte qu’ils se retrouvent à des taux beaucoup plus élevés que la normale dans la nature », explique M. Shotyk. 

Pour mesurer avec précision des quantités d’oligoéléments – en parties par milliard ou même par billion –, il faut avoir accès à un laboratoire très spécialisé. C’est là que le laboratoire SWAMP de l’University of Alberta entre en jeu. Titulaire de la Chaire Bocock en agriculture et en environnement à l’université, M. Shotyk a créé le laboratoire et dirige l’équipe de recherche qui y travaille. Dans cette installation ultrapropre, les chercheurs peuvent étudier dans les moindres détails les sources, le comportement et le sort des métaux-traces dans les sols, l’eau, l’air et les plantes afin de mieux comprendre comment gérer de manière durable les ressources naturelles, maintenir des écosystèmes productifs et favoriser la santé humaine. 

Mesure de l’impact des activités de l’industrie 

Depuis sept ans, les chercheurs de l’équipe SWAMP mettent leur expertise au service d’une série de projets sur l’eau menés par COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies, dans le bassin versant inférieur de la rivière Athabasca. Leur objectif est de déterminer si l’exploitation des sables bitumineux, en particulier l’extraction et la valorisation du bitume, entraîne des formes et des quantités potentiellement nocives d’oligoéléments dans le réseau hydrographique de la région. M. Shotyk affirme que ses recherches sont axées sur les quantités d’oligoéléments de sources naturelles et sur celles qui découlent des activités de l’industrie. 

« Pour chacun des oligoéléments, nous nous demandons : quelle est la quantité présente naturellement et dans quelle mesure celle-ci est-elle variable? Cela nous aide à déterminer si les taux qu’on trouve aujourd’hui dépassent cette base de référence afin d’estimer dans quelle mesure ils peuvent présenter un risque pour la santé humaine ou pour l’environnement. » 

L’équipe de recherche a prélevé des échantillons de neige, d’eau des rivières, de poissons, de mousses et de baies, en amont et en aval des exploitations de sables bitumineux. Les échantillons de tourbes offrent une chronologie des changements de la qualité de l’air sur plusieurs décennies et siècles. « En fin de compte, lorsque nous examinons toutes ces données, nous ne constatons aucune contamination significative de l’environnement par ces oligoéléments potentiellement nocifs », affirme M. Shotyk. « Les taux sont si faibles qu’il est difficile de les distinguer de ce qui se produit de façon naturelle. » 

Briser le mythe 

Ce que M. Shotyk observe, c’est que les échantillons de neige et de plantes prélevés sur des sites à proximité des industries sont plus poussiéreux, ce qui, à son avis, suscite de nombreux malentendus. « L’exploitation minière à ciel ouvert produit beaucoup de poussière », explique-t-il, « mais il ne faut pas confondre cette poussière avec la contamination par des oligoéléments. La poussière provenant des mines est essentiellement du sable de plage, composé surtout de quartz, de feldspath et d’autres minéraux insolubles dans l’eau. » 

Selon M. Shotyk, les recherches de l’équipe réfutent l’hypothèse selon laquelle l’exploitation minière contamine la rivière Athabasca avec des oligoéléments. « Cette idée n’est tout simplement pas étayée par la science », affirme-t-il. « Il s’agit d’une bonne nouvelle sur le plan environnemental, fondée sur des données qui ont été publiées dans plus de 40 revues révisées par des pairs au cours des 7 dernières années. Nous nous réjouissons de voir nos résultats scrutés à la loupe par la communauté scientifique internationale. » 

Découvrez-en plus sur les efforts déployés par les membres de l’Alliance nouvelles voies pour favoriser un développement responsable de l’industrie des sables bitumineux. 

Avis : les liens et vidéos contenus dans cet article sont parfois en anglais seulement.